On a fait la SoMad, la course nature à obstacles
Une recherche sur le très bon site Raidsnature.com me permet de découvrir la course SoMad, un parcours nature à obstacles. C’est 5km ou 12km à Paris, dans le bois de Vincennes, avec une série d’obstacles à franchir tout au long du tracé (bottes de paille, filets, pneus, de la boue…). En plus, c »est la première édition en 2013, allons l’inaugurer !
L’équipe
Tout d’abord, il faut monter une équipe. Parce que c’est plus fun à plusieurs; on va se marrer à se déguiser (c’est dans l’esprit SoMad), et comme je suis un crevard, je pourrais bénéficier de la réduction « Team ». Deux trois mails et statuts Facebook/Twitter plus tard, on se retrouve facilement à 6 coureurs motivés, même si la quasi-totalité est complètement touriste dans ce genre d’activité, et un peu angoissée à l’idée de courir 12 kilomètres. On doit trouver un nom d’équipe, nous serons – Les Kip’ -.

Le plan de la SoMad 12Km 2013 – http://www.so-mad.fr
L’inscription
Un peu d’administratif pour récupérer toutes les informations des coureurs et leurs certificats médicaux, nécessaires à l’inscription groupée. Ensuite, le paiement en ligne (39€ pour un individuel), sur lequel on s’est fait banane 3€ chacun, la réduction Team ayant disparue de la facture.
Le retrait des dossards se fait la veille, sur le village-animation SoMad (il y a un parcours d’obstacles pour enfants sur place pendant deux jours, et ça avait l’air très bien foutu). Je suis obligé de me déplacer à Paris juste pour ça, avec des justificatifs d’identité de tous les coéquipiers pour pouvoir récupérer leurs dossards.
Le départ
Le top départ est annoncé à 9h20. On se donne rendez-vous à 8h45 le temps de se déguiser sur place. Ce sera fard blanc et maquillage violet-milka (on avait plus de noir). On accroche nos DOSsards sur la poitrine, malgré l’absence d’épingles à nourrice dans un tiers des pochettes concurrents. Ensuite, on se pointe près de la grille de départ, où les vagues partent par groupe de 200 coureurs. C’est l’heure de la première vague, et on a les numéros 1700+. Par intermittence, on participe à l’échauffement aérobic/clubbing avec l’animateur SoMad qui est bien au taquet.
On appelle enfin notre vague sur la grille de départ. Au top, tout le monde se met à courir à travers un gros nuage de fumigène jaune. Je ne sais pas qui a eu cette idée, mais sur le coup, mes poumons l’ont maudit.
La course
On est content, les autres équipes ont le même rythme peinard que nous dès le début, et on reste dans le peloton sans difficulté. Premier obstacle : deux jolis blocs de bottes de pailles. La course continue, sur les chemins du bois de Vincennes, en déconnant avec les membres de notre équipe : « Hé, t’as pas le droit de transpirer, ça va faire couler ton maquillage ! ».
Beaucoup de monde a joué le jeu du déguisement, on rigole un peu avec les autres équipes. Les obstacles s’enchaînent à un rythme régulier : ramper dans la boue, franchir des murs de rondins ou des tas de pneus, passer à travers une toile d’araignée en corde, traverser un bassin rempli d’eau (de boue ?). Julien commence à se laisser distancer. Je ralentis pour qu’il me rattrape et je comprends vite la raison de sa lenteur : ce coquin courait avec les filles de la team BayWatch !
Encore quelques obstacles et on arrive sur un ravitaillement : on mange un coup et on boit du Powerade orange (c’est immonde) en sautillant sur la musique d’une fanfare présente pour l’occasion. Vu qu’on était dans la dernière vague et qu’on est pas les plus rapides, on décide de se remettre en route avant d’être les derniers.
Peu après, on se retrouve bloqué par une longue file d’attente pour un obstacle : les filets. C’est l’occasion de souffler pendant un bon quart d’heure, et de donner des notes de style pour le franchissement de l’obstacle. Beaucoup de coureurs adoptent la technique « galipette » pour la réception dans la deuxième partie du filet. Il n’est pas très tendu, et certains s’écrasent lourdement sur le sol, puis vont se poser sur le côté pour chialer leur mère frotter leur cheville ou leur coccyx endolori.
On arrive à un bassin remplie de vraie boue cette fois-ci (et pas juste de l’eau marron). Pour corser le truc, il faut aussi enjamber des cordes sinon c’est trop facile. Devinez qui s’est vautré comme un âne dans la mélasse ? C’est bibi ! mais au moins, le photographe de l’organisation avait l’air content des images que je lui ai offert (hé ouais, je chute par pure générosité moi!).
Ensuite, passage dans des long tuyaux, course, draguer encourager les jolies concurrentes, (mater leur cul) se faire dépasser, sauter dans les flaques de boue pour pourrir les potes, embêter les coéquipiers quand ils passent par dessus les bobines en bois.
On arrive devant une benne bien crado, remplie d’eau toute verte (un peu comme de la vase, mais qui aurait moisi après qu’on l’ait oubliée 6 mois au frigo). Mon coéquipier se place devant moi, se penche pour rentrer dans la benne, et comble du destin funeste, il a à peine le temps de sentir qu’on le pousse qu’il est déjà à plat dans le jus. De mon côté, je n’arrive à franchir ce bassin qu’au terme d’une lutte acharnée dans la boue, le bougre voulant absolument sa vengeance.
A ce stade, on doit être dans les 20 derniers de notre vague. On rattrape 200 personnes sur un gros obstacle : de l’escalade à l’intérieur d’une colonne en pneus de tracteur. On attend longtemps au rythme de la fanfare qui s’est déplacée, et on commence à avoir froid lorsqu’elle repart. On décide de passer à coté de l’obstacle pour continuer la course (bouh, les tricheurs!) et accessoirement, courir au milieu d’autres concurrents plutôt qu’être bons derniers, c’est meilleur pour le moral !
Encore un peu de course, des organisateurs qui nous annoncent qu’il ne reste plus qu’un kilomètre pendant 3 kilomètres, et quelques obstacles funky : une corde de tarzan et un tobbogan.
L’arrivée
On franchit la ligne d’arrivée en équipe et en courant (sisi, jvous jure), puis on va profiter du ravitaillement et du stand de dégustation de grillades. Malheureusement, les masseuses nues qu’on avait promises à notre équipier le moins rapide pour l’encourager ne sont pas là. On se console en recevant notre T-shirt souvenir. Une photo finish, et on met les voiles rapidement : on commence à geler. Direction la voiture pour mettre des vêtements propres et rincer notre maquillage, parce qu’on est plus sale qu’en revenant de spéléo et d’un camp scout réunis !
A l’unanimité, la conclusion est : « A l’année prochaine pour une autre SoMad ! »
Plus d’infos : www.so-mad.fr
J’ai raté ça près de chez moi ! J’avais entendu de gotballs à Fontainebleau dans le même genre.
Tof, ça me tente trop la GotBalls, l’état d’esprit à l’air ouf, avec les méchants clowns, et les participants qui lâchent ça dans les commentaires de l’event :
>>GOT BALLS ? Only the LOUTRES FUTEES have balls! Et les autres vous êtes des CHIENS GALEUX! <<
xD
Si t'es chaud aussi, on monte une team l'an prochain !
Je pige pas, j’ai des courbatures aux doigts des mains. Je crois que je suis monté à l’envers.
J’ai des courbatures partout sauf aux doigts des mains…